Édouard Hamman, la connaissance de soi détourne de la vanité

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Edouard Hamman, La connaissance de soi détourne de la vanité, s.d., Huile sur panneau de bois. 212 x 177 mm. État : Très bon état. Provenance : Salle de vente Rops, Juin 2021, lot 2537, vendu comme attribué à Gustave Wappers. Collection particulière belge. (vendu sans encadrement)

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Description

Édouard Hamman 1819-1888

Ostende – Paris, École belge

 

Edouard Hamman était le fils d’un receveur de la ville d’Ostende (Hostyn 1981 :325). Enfant, il suivit les cours donnés par François Bossuet (1798-1889) à l’Ecole de dessin et d’architecture d’Ostende, fondée en 1820 (Hostyn 1981 : 325).

A partir de 1837 environ, il fut l’élève du peintre d’histoire et portraitiste Nicaise de Keyser (1813-1887), dans son atelier privé du Vleeshuis à Anvers (Du Jardin 1898 : 45 ; De Beaucourt de Noortvelde 1900 : 117 ; Hostyn 1981 : 325). Dans cette ville, il partagea une maison avec l’artiste Paul Haesaert (1813-1893).

Hamman fit ses débuts au Salon de Gand de 1838 avec une « scène d’intérieur » (Hostyn 1981 : 325) et obtint son premier grand succès lors du Salon de Bruxelles en 1842 avec son tableau « Derniers Moments de Zurbaran » (Du Jardin 1896: 45 ; Hostyn 1981 : 325). Le tableau reçut une médaille d’argent. Quelques rares eaux-fortes datent également des environs de 1842 (Hostyn 1981 : 325).

La même année, Hamman reçut une importante commande gouvernementale : un tableau représentant « l’Entrée victorieuse des archiducs Albrecht et Isabelle à Ostende en 1604 » (Du Jardin 1896: 45 ; Hostyn 1981 : 325). Le tableau, destiné à la mairie d’Ostende, fut achevé l’année suivante et fut ensuite exposé au Salon d’Anvers de 1845, où il connut un énorme succès (Du Jardin 1896 : 45 ; Hostyn 1981 : 325). Une reproduction lithographique d’après la toile parut dans la revue La Renaissance (Hostyn 1981 : 325). L’œuvre elle-même fut détruite pendant la Seconde Guerre mondiale (Hostyn 1981 : 325).

En 1846, Hamman s’installa à Paris et, selon les dires de Hostyn, poursuivit ses études à la célèbre École des Beaux-Arts, où il tomba sous le charme des œuvres de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1797-1890) et de Thomas Couture (1815-1879) (Hostyn 1981 : 325). Il exposa plusieurs fois au Louvre avant de se présenter au Salon de Bruxelles de 1848, avec deux toiles :  lecture pantagruélique qui lui valut une médaille d’or (Van Roy 1848 :67), et Andreas Vesalius, qui fut achetée par le Musée de Marseille (Hostyn 1981 : 326).

En 1849, il voyagea en Italie et copia des tableaux de Tintoret, Raphaël, Titien et Paul Véronèse (De Beaucourt de Noortvelde 1900 : 121). De retour de son séjour italien, il épousa le 5 octobre 1853 , une Parisienne, Louise- Jenny Audiat, dont il eut cinq enfants (Du Jardin 1896: 45).

Il obtint une 3e médaille en 1853, une 3e médaille en 1855, une 2e en 1859, un rappel de 2e en 1864, année où il fut nommé chevalier de la Légion d’Honneur; il fut chevalier de l’ordre de Leopold depuis le 3 décembre 1854, en récompense du talent dont il avait fait preuve à l’Exposition de cette année à Bruxelles, et officier depuis 1886, chevalier de la couronne d’Italie depuis 1867, chevalier du Lion Néerlandais. Une décoration, la plus haute distinction Cambodgienne, lui avait été conférée à l’occasion d’un portrait en pied du roi Nôrôdôm qu’il avait été chargé d’exécuter (De Beaucourt de Noortvelde 1900 : 122 ; Hostyn 1981 : 327).

Hamman fut chevalier dans l’Ordre de Léopold en 1854, officier en 1886, chevalier de la Légion d’Honneur en 1864; chevalier du Lion Néerlandais, cavaliere dell’Ordine dei Santi Maurizio e Lazzaro en 1867. (De Beaucourt de Noortvelde 1900 : 116 ; Hostyn 1981 : 325).

Outre ses expositions belges, il exposa régulièrement de 1842 à 1877 aux Salon hollandais Levende Meesters (Living Masters) à La Haye et Amsterdam (RKD).

Son fils de Hamman Edouard Jr., se fera un nom en tant que paysagiste et peintre animalier (Hostyn 1981 : 327).

 

Il s’agit ici de l’esquisse préparatoire à La connaissance de soi détourne de la vanité : salle des ventes AAG Auctioneers 495 – 19e Eeuwse Schilderijen & een collectie werken door Oude Meesters 20 november 2017.

 

Le décor de chambre dans lequel se déroule la scène est similaire au tableau d’Édouard Hamman conservé au Musée Royaux des Beaux-Arts d’Anvers – Le réveil de Michel de Montaigne, 1847, Inv. nr. 1365.