Francois Stroobant, Paysage de Tours avec la Cathédrale Saint-Gatien

700.00

Francois Stroobant, Paysage de Tours avec la Cathédrale Saint-Gatien, s.d. Aquarelle. Signature en bas à droite mais lacunaire : F. Stroo[…].  x mm. Annoté à l’arrière « F. Stroobant ». État : Très bon état. Provenance : collection particulière belge

Description

François Stroobant (1819-1916)

Bruxelles – Ixelles, École belge

François Stroobant est né dans une famille d’agriculteurs brabançons notables, très ancienne, dont la filiation remonte jusqu’en 1571, à Haren. Cependant, après avoir traversé de graves difficultés financières, son père s’installe à Bruxelles, où il travaille au dépôt de la pharmacie centrale de l’armée. (De Taeye 1894 : 727 ; Du Jardin 1898 : 158 , Van Bastelaer 1926-29 : 187). Très jeune, Stroobant manifeste une forte aptitude pour l’art, et en 1833, il entre à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles formé par Ange Francois (1800-1872), Jean François Navez (1787-1869) (Du Jardin 1898 : 158) et finalement Paul Lauters (1806-1875) (Van Bastelaer 1926-29 : 187). Cependant, à cause de la situation financière de sa famille, il ne poursuit pas ses études et se lance dans le dessin d’architecture pour subvenir à ses besoins (De Taeye 1894 : 727 ; Du Jardin 1898 : 158). À 16 ans, il rejoint l’atelier lithographique réputé de Wasme-Pletinckx, ce qui marque le début de sa carrière artistique (De Taeye 1894 : 727 ; Du Jardin 1898 : 158).

Cette maîtrise du dessin sur pierre lui permet de réaliser plusieurs œuvres d’illustrations marquantes dans les années 1830 et 1840, pour des ouvrages telles que les Vues de Bruxelles (1834), les illustrations du Salon de Bruxelles par Alvin (1836), de La Belgique monumentale artistique et pittoresque de Baron (1843), de La Terre Sainte par Haghe (1844) et enfin des Splendeurs de l’Art en Belgique (1844).

En 1842, il devient professeur à l’École technique de Bruxelles et, quelques années plus tard, en 1846, il se rend à Paris où il élargit ses contacts artistiques (De Taeye 1894 : 727). En 1849, il se marie et, sous l’influence de Théodore Fourmois (1814-1871), commence à peindre. Il obtient un premier succès avec La Maison de Charité à Malines en 1854, ce qui lui vaut une médaille d’or au Salon de Bruxelles (De Taeye 1894 : 728).

Entre-temps ses talents d’illustrateurs sont couronnés par deux importants ouvrages : Monuments d’architecture et de sculpture de Belgique (1853) ou Le Rhin monumental et pittoresque (1855). Il réalise également des voyages à l’étranger (Galicie, Hongrie, Italie) en Allemagne en 1862 d’où ils ramènent des vues qui sont publiées dans divers ouvrages (Du Jardin 1898 : 160)

Dans les années 1860, Stroobant devient une figure incontournable de l’art belge. Il est nommé chevalier de l’Ordre de Léopold en 1863 et participe à de nombreuses expositions (Exposition universelle 1878 : 62). Il reçoit également des médailles à Vienne en 1873 et à Londres en 1871 et 1874 (Exposition universelle 1878 : 62). En 1865, il fonde une école populaire de dessin à Molenbeek-Saint-Jean, qui connaît un grand succès (Van Bastelaer 1926-29 : 187, De Taeye 1894 : 729). En 1866, il reçoit la commande du Palais d’Uxmal, mais la guerre civile au Mexique empêche l’achèvement de ce projet (De Taeye 1894 : 729).

Les années suivantes sont marquées par des commandes importantes, certaines venant du roi pour les cours étrangères (De Taeye 1894 : 730). En 1874, il réalise un séjour en Hollande d’où il peindra plusieurs tableaux (De Taeye 1894 : 730). Finalement, en 1879, il se voit nommer Officier de l’ordre de Léopold.