Description
Eugène Joseph Verboeckhoven (1798 – 1881)
Warneton – Schaerbeek, Ecole belge
Eugène Verboeckhoven est un peintre, graveur, lithographe et sculpteur, essentiellement de sujets animaliers, mais aussi de paysages et de portraits. Il est élève de son père, le sculpteur Barthélemy Verboeckhoven (1759-1840) (Bautier : 631; Berko, 1981b: 14). Vers 1815, il entre à l’Académie de Gand (Berko 1981b: 15). Il l’aurait quittée à la suite d’une déconvenue sur le Prix de Rome (De Ganmond 1833: 151; Alvin et Danse 1883 : 40 ; Berko 1981b: 15). Il continue alors sa formation avec l’aide d’Albert Voituron (1787-1847), un sculpteur, ami de son père (De Ganmond 1833: 153; Berko 1981b: 15). De nombreuses biographies du 20e siècle le cite également comme élève de Balthasar Ommeganck (1755-1826) (Bautier : 631; Coekelberghs et Loze 1985 : 317) ; une information qui semble erronée et ne semble pas mentionnée par ses contemporains (Alvin et Danse 1883: 39). Il présente ses œuvres pour la première fois au Salon de 1820 à Gand et rencontre le succès (Berko 1981b: 18). En 1823 et 1825, il expose aux Salons de Douai, Lille et Paris et reçoit à nouveau des critiques positives ainsi que plusieurs médailles (Berko 1981b: 19 ; Coekelberghs et Loze 1985 : 317). Durant les années 1820, Verboeckhoven prend part à des voyages en Ardenne, France, Angleterre, Hollande, Allemagne (Chisholm 1911: 1016). En 1830, il participe à la guerre d’indépendance belge et, en 1831, il devient directeur des Musées de Bruxelles (De Ganmond 1833: 157; Berko 1981b: 36). Il renouvelle ses voyages en 1841 en France et en Italie (Chisholm 1911: 1016 ; Berko 1981b: 81).
Il étoffa occasionnellement les toiles d’importants artistes de l’époque, dont Jean-Baptiste de Jonghe (1785-1844), Pieter-Frans De Noter (1779-1842), Barend Cornelis Koekkoek (1803-1862) ou encore Isidore Verheyden (1846-1905) (Berko 1981b: 48-57). Il fut membre de l’Académie royale de Belgique, de l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers, de l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg, de l’Académie d’Amsterdam, de la Commission directrice des Musées royaux de Peinture et de Sculpture de Belgique, commandeur de l’ordre de Léopold, décoré de la Croix de fer d’Allemagne, commandeur de l’ordre de François-Joseph d’Autriche, chevalier des ordres de la Légion d’honneur, du Mérite de Saint-Michel de Bavière, du Christ du Portugal. Il fut également échevin de Schaerbeek de 1861 à 1867 (Benezit 1976: T.10 441). Plusieurs biographies exhaustives sur l’artiste ont été publiées (De Ganmont 1833 ; Alvin et Danse 1883; Berko 1981b).
Le premier dessin que nous présentons montre le château d’Ehrenfels localisé dans la localité de Rüdesheim am Rheim en Allemagne. Ce château-fort fut construit aux environs de 1211 par Philipp von Bolanden dans le but de pour protéger les possessions de l’archevêché de Mayence dans le Rheingau. Avec la construction du Mäuseturm de Bingen (trad. : tour aux souris de Bingen) au XIIIe siècle, le château joua le rôle de poste de douane. Il fut occupé à plusieurs reprises par les troupes suédoises et impériales pendant la guerre de Trente Ans, avant d’être détruit en 1689 par les troupes de Louis XIV pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg (Historical Local Lexicon).
Il est fort probable que ce dessin date des années 1820, période où Verboeckhoven prend part à un voyage en Allemagne.
Le deuxième dessin représente la forteresse de Huy (voir shop) dont la construction est commandée par l’état hollandais en 1818. Les travaux s’achèverent en 1823 (Suttor 1982: 82).
Il n’est pas rare de retrouver ce genre d’architecture comme élément de décors dans les toiles de Verboeckhoven. L’une d’elles par exemple, intitulée « La halte », conservée en collection privée, présente le château de Montaigle en arrière-plan (Berko 1981b :34).





