Description
Eugen Kirchner (1865-1938)
Halle-sur-Saale-
Munich, École allemande
Peintre, illustrateur et graveur. Après 6 mois en
essai à l’Académie de Berlin, Eugen Kirchner fut expulsé car ses performances
étaient jugées insuffisantes (Lehrs
1911 :58). Après 6 autres mois de cours particulier, il fut admis à
suivre les cours d’après plâtres et modèles vivants dispensés par les assistants
de Paul Thumann (Lehrs
1911 :58 ; Vollmer 1927: 362). Peu après, il obtint l’accès au
« cabinet des rareté » où
Paul Thumann enseignait lui-même à ses favoris. Il suivit ensuite les cours
d’après l’antique, qui ne l’attiraient pas et le cours d’art animalier dispensé
par Paul Meyerheim, où l’anecdote raconte qu’il lui montra son carnet de dessin
et qui après l’avoir feuilleté le referma en ayant ces paroles : « C’est bizarre et confus » (Lehrs 1911 :59; Vollmer 1927: 362).
C’est avec ce dégout du Réalisme qu’il partit en 1888, à Munich et rejoignit la
colonie d’artiste de Dachau (Dachauer
Künstlerkolonie) où travaillerons également Carl Spitzweg, Max Liebermann,
Lovis Corinth, Ludwig Dill, Adolf Hölzel, Arthur Langhammer (Lehrs 1911 :59 ; Vollmer 1927: 362).
En 1892, il devint membre fondateur de la Sécession de Munich (Lehrs 1911 :60 ; Vollmer 1927: 362).
En 1893, se cherchant un travail dans l’illustration, il rejoignit « Der Fliegende Blatter » , un
journal satirique allemand, ou il resta pendant 30 ans et puis le journal « Meggendorfer Blätter » (Lehrs 1911 :60 ; Vollmer 1927: 362).
Il publia dans Pan (November, Pan II, 3 : 1896), un magazine d’art et littérature
qui a joua un rôle important dans le développement de l’art nouveau en
Allemagne. Le magazine publiait notamment des œuvres d’artistes internaitonaux
dont Aubrey Baedsley, Kathe Kollwitz, Maximilien Luce, Joseph Pennel, Auguste
Rodin, George Seurat, Paul Signac, Henri de Toulouse-Lautrec et Félix Valloton.
Une exposition fut consacrée à ses dessins,
aquarelles et gravures à Dresde en 1904. Parmi ceux-ci des paysages
d’Allemagne, de Bavière où il passa chaque été, de Belgique et des Pays bas et
scène de vies. La même année, Hermann Esswein établit une monographie sur son
travail graphique dans sa collection « Moderne
Illustratoren » publiée par Reinhard Piper (Munich) et partie d’une série
sur les maitres de l’illustration dont Heine, Baluschek, Toulouse-Lautrec ou
Aubrey Beardsley (Esswein 1904).
L’historien de l’art allemand Karl Voll, spécialiste de la renaissance et du
baroque, lui consacra plusieurs pages dans Die
Kunst für Alle (Voll 1885) et l’historien de
l’art Max Lehrs, deux articles pour la revue Die Graphischen Künste (Lehrs
1911 et 1921)







