Eugen Kirchner, Scène de famille

1,000.00

Eugen Kirchner, Scène de famille, 1901. Signé en bas à droite « E. Kirchner. » et daté en bas à gauche « Septembre 1901 ». Mine de plomb. Papier vergé encollé sur carton. 185 x 135 mm. État : Très bon état. Provenance : Collection particulière belge.

1 en stock

Description

Eugen Kirchner (1865-1938)

Halle-sur-Saale- Munich, École allemande

 

Peintre, illustrateur et graveur. Après 6 mois en essai à l’Académie de Berlin, Eugen Kirchner fut expulsé car ses performances étaient jugées insuffisantes (Lehrs 1911 :58). Après 6 autres mois de cours particulier, il fut admis à suivre les cours d’après plâtres et modèles vivants dispensés par les assistants de Paul Thumann (Lehrs 1911 :58 ; Vollmer 1927: 362). Peu après, il obtint l’accès au « cabinet des rareté » où Paul Thumann enseignait lui-même à ses favoris. Il suivit ensuite les cours d’après l’antique, qui ne l’attiraient pas et le cours d’art animalier dispensé par Paul Meyerheim, où l’anecdote raconte qu’il lui montra son carnet de dessin et qui après l’avoir feuilleté le referma en ayant ces paroles : « C’est bizarre et confus » (Lehrs 1911 :59; Vollmer 1927: 362). C’est avec ce dégout du Réalisme qu’il partit en 1888, à Munich et rejoignit la colonie d’artiste de Dachau (Dachauer Künstlerkolonie) où travaillerons également Carl Spitzweg, Max Liebermann, Lovis Corinth, Ludwig Dill, Adolf Hölzel, Arthur Langhammer (Lehrs 1911 :59 ; Vollmer 1927: 362). En 1892, il devint membre fondateur de la Sécession de Munich (Lehrs 1911 :60 ; Vollmer 1927: 362). En 1893, se cherchant un travail dans l’illustration, il rejoignit « Der Fliegende Blatter » , un journal satirique allemand, ou il resta pendant 30 ans et puis le journal « Meggendorfer Blätter » (Lehrs 1911 :60 ; Vollmer 1927: 362).

Il publia dans Pan (November, Pan II, 3 : 1896), un magazine d’art et littérature qui a joua un rôle important dans le développement de l’art nouveau en Allemagne. Le magazine publiait notamment des œuvres d’artistes internaitonaux dont Aubrey Baedsley, Kathe Kollwitz, Maximilien Luce, Joseph Pennel, Auguste Rodin, George Seurat, Paul Signac, Henri de Toulouse-Lautrec et Félix Valloton.

Une exposition fut consacrée à ses dessins, aquarelles et gravures à Dresde en 1904. Parmi ceux-ci des paysages d’Allemagne, de Bavière où il passa chaque été, de Belgique et des Pays bas et scène de vies. La même année, Hermann Esswein établit une monographie sur son travail graphique dans sa collection « Moderne Illustratoren » publiée par Reinhard Piper (Munich) et partie d’une série sur les maitres de l’illustration dont Heine, Baluschek, Toulouse-Lautrec ou Aubrey Beardsley (Esswein 1904). L’historien de l’art allemand Karl Voll, spécialiste de la renaissance et du baroque, lui consacra plusieurs pages dans Die Kunst für Alle (Voll 1885) et l’historien de l’art Max Lehrs, deux articles pour la revue Die Graphischen Künste (Lehrs 1911 et 1921)