Description
Charles Doudelet (1861-1938)
Lille –
Gand, École belge
Charles Doudelet s’initia, dans un
premier temps, en 1877, à la musique au conservatoire de Gand et, en 1879, au
dessin décoratif à l’école industrielle de Gand (Boddaert 2022 : 19). Finalement, en 1881, il prit des cours à
l’Académie de Gand d’après modèle vivant (Boddaert
2022 : 19 et 180). Il travailla également comme coursier dans une
fonderie de bronze, assistant chez le photographe Edmond Sacré, et dessinateur
à la compagnie des eaux (Boddaert
2022 : 19). Plus tard, à l’Université de Gand, il travailla comme
dessinateur de préparations microscopiques ; ce qui lui valut des
médailles d’or et argent à Bordeaux et Paris (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 19).
En 1887, il participa à sa première exposition
individuelle à Gand, « scènes
grecques et arabes », qui lui permit d’obtenir une bourse d’étude de la
ville de Gand pour un voyage de trois mois à Lille et Paris et trois autres
mois à Turin et à Florence (Boddaert
2022 : 19).
A 28 ans, il fit ses premiers pas comme
aquafortiste et graveur, et participe au Concours de Rome de gravure (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert
2022 : 19). C’est à cette occasion qu’il rencontra Constantin Meunier qui
lui suggèra de se consacrer à la peinture (Thieme 1907
: 509 ; Boddaert 2022 : 19). Il exposa sa première toile en 1892 au
Salon de Gand (Boddaert 2022 : 19).
Là, il rencontra Louis de Busccher qui l’invita à devenir illustrateur pour sa
revue Le Réveil (Boddaert 2022 : 20). Il y fit connaissance de Maurice
Maeterlinck, une amitié se créa. Ce dernier lui demanda d’illustrer ses
livres : Douze chansons (1896),
Serres chaudes (1921), Pelléas et Mélisande (1922) ainsi que de créer les
décors de théâtre pour « Monna Vanna »
(1903), « Joyzelle« (1903) et
« L’Oiseau bleu » (Boddaert 2022 : 20).
En 1893, il fut invité pour exposer au Salon des XX
et au Salon du Champs de Mars à Paris (Thieme
1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 180) et en 1894 à l’exposition
de la libre esthétique (Ollinger-Zinque 1993 :
73 ; Boddaert 2022 : 20).
En 1902, il fut chargé par le gouvernement belge
d’une mission d’histoire de l’art en Italie (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 21). Il se rendit
alors à Florence et y rencontra Henry De Groux (1866-1930) qui lui ouvrit des
portes dans le milieu artistique florentin (Boddaert
2022 : 21). En 1906, il rencontra Maria Van der Kellen, qui devint sa
femme et qui grâce à la fortune de ses beaux-parents, lui permit d’acheter une
villa à Antignano, un village au Sud de Livourne (Boddaert 2022 : 21). A Florence, la même année, Doudelet avait
assister à une conférence du Sar Josphin Peladan et les principes de sa loge
rosicrucienne (Boddaert 2022 : 22).
Il fonda une loge de la Rose-Croix à Livourne, avec des réunions régulières
d’artistes au Café Brandi (Boddaert
2022 : 22).
Avec la Première Guerre Mondiale, Doudelet fut
bloqué en Italie suite à la fermeture des frontières (Boddaert 2022 : 22), le marché de l’art s’effondra et Doudelet
dut hypothéquer la maison pour survivre (Boddaert
2022 : 23). En 1916, à Rome, il organisa sa plus grande exposition
individuelle avec près de 250 œuvres présentées et qui fut un succès commercial
(Boddaert 2022 : 23). Répétant
l’évènement l’année suivante, il rencontra la comtesse del Vasto Celano qui le
nomma directeur artistique de la revue Nuovo
Convito (Boddaert 2022 : 23).
A la fin de la guerre, et pendant 5 ans, il devint directeur artistique et
scénographe de la nouvelle société cinématographique italienne Rinascimento (Boddaert 2022 : 23). A l’arrivée de Mussolini au pouvoir, il fut
contraint de retourner en Belgique (Boddaert
2022 : 24). Son retour à Gand en 1926 fut difficile économiquement et
ponctué par la mort de sa femme un an après son arrivé en Belgique (Boddaert 2022 : 24). Sans succès et
sans argent pour encadrer ses œuvres, il ne put plus exposer (Boddaert 2022 : 25). Il fut expulsé
de sa maison pour arriéré de loyer (Boddaert
2022 : 25). Après un poste de maquilleur à l’Ecole royal de théatre
Oscar De Gruyter, il reçut, en tant que nécessiteux, une allocation de 100
francs par mois par l’état (Boddaert
2022 : 25). Sa santé se dégrada rapidement et il mourut dans une
situation précaire en 1937 (Boddaert
2022 : 25).







