Charles Doudelet, La roue

2,400.00

Charles Doudelet, La roue, s.d., Zincographie (épreuve d’imprimeur, même sujet sur les deux faces). 560 x 450 mm. État : Mouillures, plis et déchirure hors sujet. Provenance : Collection particulière belge, découverte dans la même farde que l’estampe d’Henry de Groux présente dans ce catalogue (Août 2023).

1 en stock

Description

Charles Doudelet (1861-1938)

Lille – Gand, École belge

 

Charles Doudelet s’initia, dans un premier temps, en 1877, à la musique au conservatoire de Gand et, en 1879, au dessin décoratif à l’école industrielle de Gand (Boddaert 2022 : 19). Finalement, en 1881, il prit des cours à l’Académie de Gand d’après modèle vivant (Boddaert 2022 : 19 et 180). Il travailla également comme coursier dans une fonderie de bronze, assistant chez le photographe Edmond Sacré, et dessinateur à la compagnie des eaux (Boddaert 2022 : 19). Plus tard, à l’Université de Gand, il travailla comme dessinateur de préparations microscopiques ; ce qui lui valut des médailles d’or et argent à Bordeaux et Paris (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 19).

En 1887, il participa à sa première exposition individuelle à Gand, « scènes grecques et arabes », qui lui permit d’obtenir une bourse d’étude de la ville de Gand pour un voyage de trois mois à Lille et Paris et trois autres mois à Turin et à Florence (Boddaert 2022 : 19).

A 28 ans, il fit ses premiers pas comme aquafortiste et graveur, et participe au Concours de Rome de gravure (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 19). C’est à cette occasion qu’il rencontra Constantin Meunier qui lui suggèra de se consacrer à la peinture (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 19). Il exposa sa première toile en 1892 au Salon de Gand (Boddaert 2022 : 19). Là, il rencontra Louis de Busccher qui l’invita à devenir illustrateur pour sa revue Le Réveil (Boddaert 2022 : 20). Il y fit connaissance de Maurice Maeterlinck, une amitié se créa. Ce dernier lui demanda d’illustrer ses livres : Douze chansons (1896), Serres chaudes (1921), Pelléas et Mélisande (1922) ainsi que de créer les décors de théâtre pour « Monna Vanna » (1903), « Joyzelle« (1903) et « L’Oiseau bleu » (Boddaert 2022 : 20).

En 1893, il fut invité pour exposer au Salon des XX et au Salon du Champs de Mars à Paris (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 180) et en 1894 à l’exposition de la libre esthétique (Ollinger-Zinque 1993 : 73 ; Boddaert 2022 : 20).

En 1902, il fut chargé par le gouvernement belge d’une mission d’histoire de l’art en Italie (Thieme 1907 : 509 ; Boddaert 2022 : 21). Il se rendit alors à Florence et y rencontra Henry De Groux (1866-1930) qui lui ouvrit des portes dans le milieu artistique florentin (Boddaert 2022 : 21). En 1906, il rencontra Maria Van der Kellen, qui devint sa femme et qui grâce à la fortune de ses beaux-parents, lui permit d’acheter une villa à Antignano, un village au Sud de Livourne (Boddaert 2022 : 21). A Florence, la même année, Doudelet avait assister à une conférence du Sar Josphin Peladan et les principes de sa loge rosicrucienne (Boddaert 2022 : 22). Il fonda une loge de la Rose-Croix à Livourne, avec des réunions régulières d’artistes au Café Brandi (Boddaert 2022 : 22).

Avec la Première Guerre Mondiale, Doudelet fut bloqué en Italie suite à la fermeture des frontières (Boddaert 2022 : 22), le marché de l’art s’effondra et Doudelet dut hypothéquer la maison pour survivre (Boddaert 2022 : 23). En 1916, à Rome, il organisa sa plus grande exposition individuelle avec près de 250 œuvres présentées et qui fut un succès commercial (Boddaert 2022 : 23). Répétant l’évènement l’année suivante, il rencontra la comtesse del Vasto Celano qui le nomma directeur artistique de la revue Nuovo Convito (Boddaert 2022 : 23). A la fin de la guerre, et pendant 5 ans, il devint directeur artistique et scénographe de la nouvelle société cinématographique italienne Rinascimento (Boddaert 2022 : 23). A l’arrivée de Mussolini au pouvoir, il fut contraint de retourner en Belgique (Boddaert 2022 : 24). Son retour à Gand en 1926 fut difficile économiquement et ponctué par la mort de sa femme un an après son arrivé en Belgique (Boddaert 2022 : 24). Sans succès et sans argent pour encadrer ses œuvres, il ne put plus exposer (Boddaert 2022 : 25). Il fut expulsé de sa maison pour arriéré de loyer (Boddaert 2022 : 25). Après un poste de maquilleur à l’Ecole royal de théatre Oscar De Gruyter, il reçut, en tant que nécessiteux, une allocation de 100 francs par mois par l’état (Boddaert 2022 : 25). Sa santé se dégrada rapidement et il mourut dans une situation précaire en 1937 (Boddaert 2022 : 25).